Une bonne analyse de l’eau permet de choisir le produit adapté aux particularités de votre piscine etde savoir maintenir l’équilibre de l’eau. Cela vous permettra de traiter avec moins d’effort et de façon plus efficace l’eau de votre bassin.
C’est le point le plus délicat mais aussi le plus important. Dès que le mode d’emploi sera assimilé et les bons gestes adoptées, vous serez sûr de garder une eau claire et saine.
En piscine, on surveille les valeurs du désinfectant (chlore ou autre), du pH, du TAC et du TH, qui doivent être maîtrisées séparément tout en restant compatibles car ils sont inter-dépendants. C’est l’équilibre de l’eau.
Le pH (ou potentiel hydrogène) : c’est la mesure de l’acidité de l’eau. En piscine, il doit être compris entre 7 et 7,4, et pouvant atteindre 7,6 si traitement au brome.
En baignade naturelle, sans traitement bactérie, le pH est proche de 8.
Si le pH est en dessous de 7, l’eau devient irritante pour les baigneurs comme pour la piscine et sa filtration.
Si le pH est au-delà de 7,6,le traitement perd de son efficacité. Des algues et du tartre peuvent apparaître sur les parois de la piscine.
Des produits (pH+ et pH-)sont à ajouter dans l’eau afin d’ajuster la valeur, ou des régulations automatiques de pH feront le dosage pour vous.
Le TAC (ou titre alcalimétrie complet) : c’est la mesure des sels minéraux (bicarbonates et carbonates), soit l’alcalinité de l’eau. Il se mesure en degrés français ou ppm, et doit être compris entre 8°f (80ppm) et 12°f (120ppm). La stabilité du pH est étroitement liée à cette valeur.
Si le TAC est trop bas, l’eau devient agressive.
Si le TAC est trop haut, l’eau devient entartrante.
Dans les deux cas, le pH sera instable et difficile à maintenir. Pour faire monter le TAC, on ajoute du bicarbonate de soude (ou TAC+). A contrario, pour le faire baisser (ce qui est rarement n »pessaire), il faut agiter l’eau de façon à libérer le gaz carbonique présent dans le bicarbonate de soude ou ajouter du TAC-.
Le TH (ou titrehydrométrique) : c’est la mesure du calcium et magnésium, ou la teneur en calcaire de l’eau. Il se mesure en degré français ou ppm et doit être compris entre 10°f (100ppm) et 20°f (200ppm).
Si le TH est trop bas, l’eau peut irriter les yeux et ronger les parties métalliques de la piscine.
Si le TH est trop haut, l’eau devient irritante et entartrante.
La formation du tartre sera d’autant plus forte que la température est élevée. Pour faire remonter le TH, il faut d’abord réajuster le pH, puis ajouter du TH+.
Pour faire baisser le TH, il faut réajuster le pH (qui sera probablement trop élevé) et ajouter un produit séquestrant pur éviter l’apparition du calcaire sur les parois.
Pour désentartrer les parois d’une piscine, la seule solution est de la vider et frotter les parois, voire dans les cas les plus sévères, de rénover ou changer le revêtement.
Il existe des kits d’analyse ou des bandelettes de test, qu’il suffit de tremper dans l’eau pour obtenir des réponses par colorimétrie sur les différents paramètres.
Le pH et le taux de désinfectant doivent être mesurés toutes les semaines.
Le TAC et le TH doivent être mesurés tous les deux mois environ, sauf si l’eau devient trouble, ou si vous voyez du calcaire apparaître.
De nombreux appareils permettent l’automatisation de la mesure et du dosage du produit correcteur. Ils sont aujourd’hui de plus en plus utilisés, car ils vous libèrent de cette attention hebdomadaire.
Une eau équilibrée et bien traitée doit rester cristalline. Malheureusement, il peut arriver qu’elle devienne trouble voire verte si les algues ont eu la possibilité de se développer. Une température élevée, un orage, un nombre accru de baigneurs, une filtration insuffisante … un ou plusieurs de ces paramètres peuvent venir déséquilibrer la chimie de l’eau.
Il existe des solutions pour y remédier en quelques jours.
C’est le désinfectant le plus utilisé en piscine. On le trouve sous forme de blocs, de galets de pastilles ou de granules. On l’utilise en traitement de fond (par exemple en permanence dans chaque skipper) ou en traitement choc.
Propriétés : désinfectant, algicide et oxydant.
Dosage : le taux de chlore doit être compris entre 2 et 3 mg/L. Le taux de stabilisant doit être compris entre 30 et 75mg/L.
Attention, le stabilisant est une substance qui s’accumule, et qu’on ne peut enlever, sauf en remplaçant une partie de l’eau du bassin. Une eau sur-stabilisée bloque l’action du chlore.
Avantages : simple d’emploi, peu cher et efficace.
Inconvénients : le stabilisant qui finit par s’accumuler pendant la saison et qui perturbe l’action du chlore au-delà d’un taux de 75mg/L. Le taux de chlore est à surveiller toutes les semaines, comme le pH. Le chlore perd de son efficacité quand la température de l’eau augmente. A 28°, il n’est plus efficace qu’à 20%.
Précautions : ne jamais le mettre en contact avec du chlore non stabilisé, ni le mélanger avec des produits acides.
Cet autre chlore est utilisé en remplacement ou en complément du chlore stabilisé. Sa dissolution rapide le rend performant dans les traitements choc. Le stabilisant peut être ajouté par ailleurs si besoin.
Propriétés : désinfectant, bactérie.
Dosage : 15mg/L.
Avantages : ne contient pas de stabilisant, et n’oblige pas à renouveler l’eau. Il est efficace en traitement choc pour rattraper une eau trouble ou verte.
Inconvénients : utilisé en traitement unique, il doit être délivré en permanence dans le bassin (par exemple par un diffuseur mis dans le skimmer) car il se dégradent en quelques heures sous l’effet des UV. On peut aussi ajouter du stabilisant par ailleurs, en début de saison par exemple.
Précautions : ne jamais le mettre en contact avec du chlore stabilisé. Par contre, ils peuvent cohabiter une fois dans l’eau.